Après avoir vu le beau film « Sur les chemins noirs », je me connecte à mes Chemins Multicolores
Je marche sur la Terre
L’horizon se déplie devant mes pas. Je marche mon Etre sur cette Terre, assoiffée de découvertes, de bulles ravies éclatantes d’arc-en-ciel dans mon cœur.
Je marche sur la Terre. Je deviens souveraine en l’embrassant. Je l’honore de mes pas. Je lui offre leur trace immortelle. Leur sillon d’énergie s’infuse bien après mon passage parce qu’il est unique. Comment interagit-il avec les vibrations de ceux qui m’ont précédée ? Une grille de sillons énergétiques parcourt la Terre. Ils sont tels des portées de notes joyeuses ensemençant l’Univers. Ils se reflètent dans la lumière des étoiles, conjuguant leurs vibrations aux constellations.
Je marche sur la Terre. Mon corps fait l’amour avec elle, épousant ses formes avec délectation, jouissant de sa splendeur inextinguible, jusqu’à l’orgasme divin de ses merveilles sollicitant tous mes sens, puis explosant en moi, feu d’artifice éblouissant : Mes oreilles chatouillées par les oiseaux, le murmure de la brise, les bruits lointains d’animaux que je ne peux identifier, auxquels je me relie avec amour et compassion. Mes yeux emplis de couleurs, de géométries poétique, de tableaux méritant les plus beaux musées. Mes mains avides de touchers pluriels : feuilles duveteuses, humus poudreux, troncs âpres, pétales évanescents. Mon nez aux narines écarquillées pour le gorger des senteurs champignonneuses après la pluie, de tous les parfums fleuris indescriptibles.
Je marche sur la Terre, jusqu’à son bout qui s’amuse de mon chemin. Il sait que je ne le rattraperai jamais, sauf quand je partirai de ce corps qui me permet de l’affronter malgré tout.
J’honore mes pieds de la rencontre avec cette Terre. J’honore mes jambes de me propulser grâce à ces milliards de cellules ineffablement et impeccablement organisées, tendues avec moi vers cet infini qui se dérobe à être appréhendé. J’honore mon bassin sacré, se balançant à chaque pas, bercé par le rythme de ma danse avec la Terre.
J’honore mon torse fier défiant chaque étape mystérieusement, avant de la franchir. J’honore mes bras qui volent au-dessus. J’ai été oiseau lors d’un temps jadis. Aujourd’hui, je réunis le firmament et la ronde planète par ma verticalité superbe.
J’honore ma tête touchant les nuages, guettant la pluie qui mord ou rafraîchit ! J’honore l’âme que je suis d’avoir courageusement choisi d’être là durant quelques nano-secondes empruntées à l’éternité.
Marche, anagramme de charme… Tout mon être est en transe sous ce sort hypnotique. Je prends la main du vent. Je lui dis : emmène-moi dans tes soulèvements, tes révoltes, tes douces caresses pour que je redevienne ailée. Je choisirai alors de me poser sur cette Terre une dernière fois. Je regarderai tout autour de moi. Je prononcerai un immense MERCI une dernière fois sur cette Terre puis repartirai d’où je suis venue, aux confins des galaxies.
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