J’ai fait part dans une récente newsletter de la parution de l’autobiographie de Frédérick Leboyer, à l’origine d’une remise en question de l’accompagnement de la naissance tel qu’il fût pratiqué jusque dans les années 80 et malheureusement à nouveau depuis ces dernières années, comme si la prise de conscience « révolutionnaire » qu’il fallait respecter le bébé/la bébelle (terme que j’ai créé car il n’en existe pas de synonyme féminin), sa mère et leur relation, ne pourrait pas s’installer d’une façon indérogeable !!

Nous suivons le parcours de ce médecin passionné par l’accouchement, ayant vécu lui-même une naissance traumatique, qui va progressivement ouvrir les yeux au sujet de certains conditionnements issus du patriarcat concernant la mère et son enfant : la mère doit souffrir ou être « anesthésiée », l’enfant peut supporter toutes sortes de violences puisqu’on considère qu’il ne ressent rien, le monde médical doit être tout-puissant car la femme est « malade » et n’y connaît rien…

Lorsqu’il publie son premier ouvrage qui sera un best-seller, « Pour une naissance sans violence », il est mondialement reconnu par un vaste public et « condamné » en grande majorité par le milieu médical, ce qui restera douloureux et partiellement incompréhensible pour lui ! Ce qui n’est pas sans rappeler certains évènements actuels…

Je souhaite reprendre ici 5 éléments que je défends depuis des années dans mon cabinet, mes ouvrages et mes stages car la lecture de cet ouvrage en 1980 (j’avais 22 ans) a changé ma vie alors que j’étais bien éloignée d’imaginer que j’accompagnerai un jour des femmes enceintes et soignerai des bébés/bébelles en leur parlant comme Françoise Dolto le fît en son heure !

  1. La femme doit souffrir. Il existe des femmes qui vivent une extase, une sorte d’orgasme en donnant naissance, grâce à une préparation et une remise en question de leurs croyances. Si certaines peuvent le vivre, toutes peuvent le vivre, j’en ai la certitude absolue.
  2. Ou la femme doit être anesthésiée. M. Leboyer confirme ce que j’ai pu observer, c’est-à-dire que lorsque la femme est sous péridurale, elle est coupée de l’enfant. Celui-ci vit alors un abandon, se retrouvant seul pour naître alors que la naissance est une co-création. « Un accouchement se vit à deux, de même que l’amour ». J’ai accompagné récemment une femme enceinte à accueillir l’âme qu’est son enfant puis à rentrer en relation avec elle afin de co-créer une naissance paisible alors que ses deux précédents accouchements s’étaient très mal passés. Et tout s’est merveilleusement bien passé ! M. Leboyer explique que cette coupure aura des conséquences néfastes sur la construction du lien d’attachement. Il souligne également que l’enfant ayant reçu un produit dans son organisme (l’anesthésiant), pourra vivre à l’adolescence une attirance vers les drogues.
  3. Le bébé/la bébelle ne souffre pas. Alors que M. Leboyer est au sommet de sa consécration publique, il se heurte à l’obscurantisme de ses collègues. Lors de l’une de leurs assemblées, il leur fait écouter une bande audio d’un bébé hurlant de douleur et leur demande de deviner son âge. Chacun y va de sa proposition : quelques heures, une semaine, un mois… ?? Il suspend leurs recherches assez vite en leur indiquant qu’ils ne pourront trouver la réponse car la personne dont ils ont entendu les cris a….. quarante-deux ans ! Cet homme ayant pratiqué la méthode du Cri Primal, a pu ainsi remonter ses mémoires traumatiques de naissance. Je peux ajouter que depuis que je pratique un protocole quantique pour soigner les traumas de la vie intra-utérine chez des adultes de tous âges, je constate à chaque séance, que les souffrances du bébé/de la bébelle commencent dès les premiers mois de la grossesse.
  4. La mise en couveuse avec des machines sans contact humain n’est pas un problème. Ces circonstances provoquent des souffrances inimaginables chez un bébé/une bébelle, un abandon d’une violence terrible car il/elle n’est pas encore individué. Il/elle vit cette expérience comme un anéantissement, de même lorsque l’on le/la laisse pleurer.
  5. Dans la 1ère année de vie, le père est équivalent à la mère. A cette période, le lien à la mère est défini par une fusion saine ce qui explique qu’il est prépondérant et indispensable. Le père deviendra bien sûr indispensable dans un 2ème

Laissons la création merveilleuse déployer son œuvre. Tout est déjà parfait si nous n’intervenons pas avec notre mental égotique, nous éloignant de la simplicité de l’amour. Posons-nous quelques questions essentielles : comment se fait-il qu’encore aujourd’hui on pratique des méthodes dans les maternités indignes d’une civilisation dite évoluée ? Comment se fait-il que le monde médical continue à pérenniser les violences faites aux mères et aux enfants ? Comment se fait-il que nous acceptions encore cela sociétalement comme si nous ne pouvions faire autrement ?

Depuis plus de vingt ans, j’accompagne les mères à reprendre leur souveraineté dans ce domaine et d’autres. Le changement se fera par la base, par la prise de conscience de chacune et chacun de nous, qu’on ne peut continuer ces pratiques. Nous pouvons évoluer vers un nouveau monde où mères et enfants seront enfin respectés. Parce qu’ils seront respectés, le monde changera ! Je recommande pour vous y aider les trois tomes de Lucile Gomez que j’ai déjà eu l’occasion de vanter sur ce blog « Michel Odent qui avait repris les travaux de Leboyer et dirigé la maternité de Pithiviers pendant 23 ans, atteste dans l’un de ses ouvrages que les enfants nés « sans violence » deviennent des enfants puis des adultes paisibles et heureux….

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